Journée d’Étude des Doctorants du CESSMA

04 février 2020
Bâtiment Olympe de Gouges | Salle 870
8 Place Paul Ricoeur | Paris 13e

Si les études en sciences sociales sur les « Suds » furent longtemps perçues comme l’objet d’engagements tiers-mondistes ou aventureux, encore trop nombreux sont ceux à ne pas questionner la complexité des affects entourant le jeune chercheur au XXIe siècle, notamment issu de ces mêmes « Suds ». Du laboratoire au terrain, l’investissement au loin ou le conditionnement au près s’insèrent dans de multiples rapports de pouvoir et diverses émotions qui constituent souvent des non-dits de la recherche, rarement partagés alors que
fréquemment rencontrés par tout chercheur. À distance d’un examen psychologisant et du risque d’enfermement autocentré qui lui est lié, cette journée souhaite permettre de réfléchir aux conventions multiples et souvent non formulées qui orientent une recherche, entre jalonnements inconscients et balisages officiels.

Programme

10h30 Accueil autour d’un café

10h50 Mot d’introduction de Didier Nativel, directeur du
CESSMA

11h10 Introduction – Alexandre Audard, Raphaël Gallien

11H30 – 13HINVESTISSEMENTS ET MÉTHODOLOGIES DU
TERRAIN SOUS TENSIONS

Discutante : Odile Goerg (Professeure émérite d’histoire
contemporaine de l’Afrique – CESSMA)

Florent Piton, doctorant en histoire (CESSMA) : Engagement,
désengagement : expériences de recherche sur l’histoire du Rwanda
et du génocide des Tutsi.

Damiano de Facci, doctorant en sociologie (CESSMA), Associé à
l’IRMC de Tunis : Retour sur mon expérience de recherche dans un
pays postrévolutionnaire.

13h-14h30 – Pause déjeuner

14H30 – 16H ENTRE ENQUÊTE ET POLITIQUE, LE CHERCHEUR
FACE À SES AFFECTS

Discutante : Marianne Morange (Professeure de géographie et de
géopolitique de l’Afrique – INALCO)

Tania Herrera Romero, doctorante en géographie (CESSMA) :
S’engager dans un mouvement social en tant que chercheur ? Une
réflexion sur la division du travail.

Kassia Aleksic, doctorante en anthropologie politique (CESSMA) :
Limites et perspectives d’une anthropologie politique engagée en
Indonésie.

Manon Laurent, doctorante en études chinoises, sciences politiques
et sociologie de l’éducation (CESSMA), Université de Paris & Concordia University : « La pression scolaire parmi les parents chinois de la classe moyenne urbaine » : une thèse en cotutelle entre Paris et Montréal à la croisée des cultures et structures universitaires.


16h – 16 h 30 - Pause-café

16H30 – 18H OBJET SCIENTIFIQUE, HISTOIRE(S) PERSONNELLE(S)

Discutante : Carole Bignon (Chercheuse associée au CESSMA)

Véronique Acking, doctorante en histoire (CESSMA) : Faire de
l’histoire en terre créole : les implications d’une chercheuse du cru
sur un terrain « inconnu » à l’île Maurice.

Yves-Marie Rault, doctorant en géographie du développement
(CESSMA) : « C’est un peu Bourdieu à Delhi » : esquisse pour une
auto-analyse de choix méthodologiques.

Rémi Desmoulière, doctorant en géographie (CESSMA) : Les
transports « informels » : de la séduction à la reconstruction d’un
objet exotique.

18h Conclusion – Véronique Acking, Alexandre Audard