Chercheur invité au CESSMA
Rafael Soares Gonçalves
Professeur d’histoire à l’Université Université pontificale catholique de Rio de Janeiro (PUC-Rio)
Donnera une conférence dans le cadre du REMA (Recherches sur les Mondes Américains)
Le travail social de l’Église catholique dans les favelas de Rio de Janeiro à l’après-guerre.
Rafael Soares Gonçalves est docteur en histoire de l’Université Paris Diderot, il a soutenu une thèse en 2006 sur l’histoire de la construction juridique des favelas à Rio. Chercheur CPNq (Conseil national de la recherche), il enseigne à la Pontifical Universidade Católica (PUC-Rio) depuis 2008. Il est spécialiste des questions urbaines et de la "ville informelle" au Brésil. Il a contribué à de nombreux projets internationaux et en particulier en France : 1) La ville informelle au 20e siècle : politique urbaine et administration des populations ; 2) Politiques urbaines, territoires et exclusion sociale : une comparaison Inde-Brésil, 3) Les parcs nationaux dans les métropoles des pays émergents (UNPEC) ; 4) DALVAA (Droit à la ville en Amérique et en Afrique, CESSMA). Actuellement, il s’intéresse aux
processus politiques issus des enjeux urbains des quartiers informels, des années 1920 à 1970. Son invitation à Paris Diderot en 2018 s’inscrit dans le cadre du programme TRAME (Transitions métropolitaines au Brésil), auquel participent plusieurs chercheurs du CESSMA et de l’URMIS.
Résumé de la communication :
Après la deuxième guerre mondiale au Brésil, les favelas sont devenues un terrain de lutte idéologique et électorale. Si cela pouvait encourager le prosélytisme et parfois des relations clientélistes, cela signifiait aussi l’acquisition progressive d’un poids politique de leurs habitants. Une grande partie de la réflexion et des initiatives publiques sur les favelas à ce moment évoquaient le « risque pour la démocratie » représentée par la présence communiste dans ces espaces. L’église catholique a été l’un des principaux acteurs qui ont cherché à contenir l’expansion communiste dans les quartiers populaires, en particulier à travers l’organisation du travail social dans les favelas.