Atelier des doctorants – Axe 1 CESSMA

« S’approprier, contester, lutter : spatialité, domination, violence »

Coordination :
Pauline Doyen, pauline.doyen@inalco.fr
Raphaël Gallien, raphael.gallien@gmail.com

Cet atelier vise à réunir l’ensemble des membres de l’axe thématique n°1 du CESSMA qui, bien que travaillant sur des thématiques parfois éloignées, partagent des préoccupations communes que recoupe l’axe. Organisé sous la forme d’un atelier où les recherches en train de se faire seront discutées, l’objectif est d’initier des échanges entre jeunes chercheur·e·s et chercheur·e·s plus confirmé·e·s. Une priorité sera notamment donnée aux recherches doctorales en cours, afin de discuter tant des enjeux épistémologiques que méthodologiques. L’atelier sera ainsi un moment de construction collective à partir de discussions régulières entre doctorant·e·s, jeunes chercheur·e·s et titulaires du laboratoire.

Pour l’année 2021, ces séances de deux heures se dérouleront tous les deux mois, à partir de deux ou trois présentations de doctorant·e·s discutées par un chercheur·e·s plus avancé·e·s. À la différence d’un séminaire doctoral plus magistral où chacun présente ses résultats, l’enjeu est ici de permettre le partage de problématiques, d’expériences et de difficultés communes inhérentes à toute recherche en sciences humaines et sociales, mais qui ont trop rarement l’occasion d’être discutées. Ces séances doivent être l’occasion d’un véritable échange et permettre une réflexion commune utile aux jeunes doctorant·e·s.

Première séance le mardi 4 mai 2021, 17h-19h
Autour des présentations de Nazir MORCID AHMAD, Houssamoudine ANKILI et
Alexandre AUDARD, doctorants en histoire au sein du CESSMA.
Avec la participation de Sarah MOHAMED-GAILLARD, maîtresse de conférences en
histoire contemporaine à l’INALCO (CESSMA).

Madagascar, l’archipel des Comores et la mer : jeux d’échelles et héritages impériaux
(années 1960 à nos jours)

À partir de leurs recherches doctorales sur le sud-ouest de l’océan Indien, Nazir Ahmad,
Alexandre Audard et Houssamoudine Ankili proposent quelques pistes de réflexions pour
alimenter le sous-axe « Traverser et contrôler les mers et les océans » du laboratoire.
L’espace maritime liant Madagascar et l’archipel des Comores est un carrefour d’échanges
ancien, largement recomposé par le moment colonial (migrations, question de
souveraineté, etc.). Pourtant, bien qu’au cœur de l’actualité et d’enjeux géopolitiques plus
larges, il se façonne autour d’héritages impériaux et de dynamiques humaines trop souvent
peu considérés.

Séance en visioconférence, par Zoom
https://u-paris.zoom.us/j/86245159099?pwd=UGozaWVCRXBpa1JlNjU1SHNLY05Kdz09
ID de réunion : 862 4515 9099 - Code secret : 168290

2ème séance : lundi 7 juin 2021, 17h - 19h
« Enquêter en terrain sensible. Le chercheur en sciences sociales face à l’exil ou à la maladie mentale (Paris, Madagascar) »

Autour des présentations de doctorants du CESSMA : Pauline Doyen, doctorante en sociologie politique et Raphaël Gallien, doctorant en histoire. Avec la participation de Stéphane Dufoix, Professeur de sociologie à l’Université Paris-Nanterre (laboratoire Sophiapol) et Membre honoraire de l’IUF, et Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Professeur des Universités en anthropologie de l’Asie du Sud à l’Inalco (laboratoire CESSMA).

Pauline Doyen évoquera la question du positionnement du chercheur dans le cadre de son travail sur les personnes exilées en campement à Paris, où elle s’intéresse au parcours et au quotidien de personnes en situation de rue et d’exil. Comment justifier sa présence sur un terrain surinvesti, dans une démarche sociologique et anthropologique qui touche à l’intime et au politique¸ où ces personnes en situation précaire sont déjà exposées et constamment sollicitées ? Avec plusieurs années d’expérience professionnelle dans le secteur de l’asile, elle interroge les enjeux d’une recherche en terrain sensible mais familier. Comment éviter l’exotisation de son objet d’étude sans risquer de le banaliser ?

Raphaël Gallien reviendra quant à lui sur le travail de l’historien face aux archives psychiatriques en terrain postcolonial. Quelles spécificités et quels défis dans cette situation ? Comment approcher un terrain, des acteurs, une matérialité empreints d’une charge sociale et symbolique spécifique ? Le chercheur en sciences sociales ne vient-il pas redoubler une sanction sociale déjà très forte dans le cas de la maladie mentale ? Par ailleurs, comment construire un discours vrai, historique, à l’endroit même où la parole se dérobe ? Quel hiatus entre désordre psychique et mise en ordre épistémologique ? Il s’agira de revenir sur les principales spécificités d’un corpus construit principalement à partir de dossiers médicaux.

Loin d’apporter des réponses définitives à ces enjeux méthodologiques fondamentaux, l’objectif de cette séance est de discuter cette précarité du chercheur face à un terrain toujours en construction.

En visioconférence (Zoom)

https://u-paris.zoom.us/j/84891369065?pwd=TWpNWkFvaUxpcE9kbno3MDgrbXFsUT09

ID de réunion : 848 9136 9065 - Code secret : 073204