SAMI Radia

Titre

Transmission intergénérationnelle de la variante tachelhit de l’amazighe
au Maroc et chez la diaspora en France :

Étude de cas auprès des familles dans la région de Souss et en Ile de France

Directeur de thèse :

  • Brigitte RASOLONIAINA
  • Abdelouahad MABROUR

Axes :

  • Axe thématique n°1 : « S’approprier, contester, lutter : spatialité, domination, violence ».

Communications

  • Transmission et sauvegarde d’une langue en danger – l’amazighe – au Maroc et chez la diaspora marocaine en France. Radia SAMI (INALCO, CESSMA) : Colloque en études francophones de la côte pacifique (CEFCP 2021), Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada, 07 mai 2021
  • Revitalisation de l’amazighe au Maroc. Radia SAMI (INALCO, CESSMA) : Colloque « Langues et littératures minoritaires : enjeux et valorisation », INALCO, Paris, 17 septembre 2021.
  • La langue française et l’amazighe au Maroc : contacts et hybridation. Radia SAMI (INALCO, CESSMA) : Colloque « Interférences linguistiques et culturelles françaises en Afrique », Université de Naples "L’Orientale" (ILCFA), membre de l’AUF, 11, 12 et 13 novembre 2021.
  • La traduction d’un texte amazigh : contacts et interculturalité. Radia SAMI (INALCO, CESSMA) : Journées Jeunes Chercheurs 2022 : Langue, littérature et art : Itinéraire de recherche sur l’interculturel, Université Chouaïb Doukkali, El Jadida, Maroc, 24 et 25 février 2022.
  • Le rôle de l’apprentissage formel, informel et non formel dans la transmission de l’amazighe. Radia SAMI (INALCO, CESSMA) : Colloque international MENA-OTHMANE : Sphères éducatives formelles et non formelles : questions de communication et d’interaction, Du 24 au 26 mars 2022.

Publications

Radia Sami, (2021), Transmission et sauvegarde d’une langue en danger – l’amazighe – au Maroc et chez la diaspora marocaine en France. In LEGS ET LITTERATURE, N° 17, Volume 2, LEGS EDITION.

Résumé de thèse

L’amazighe, comme toute autre langue, vit grâce à sa transmission ; naît via sa transmission ; se développe à travers sa transmission et meurt par manque de transmission.
Au Maroc, la langue amazighe a subi une longue période de marginalisation pendant laquelle elle a résisté au contact et à l’hégémonie de langues plus puissantes – tels l’arabe, le français et l’anglais – sur le marché linguistique marocain diversifié et stratifié. Mais suite à un climat de changement où la démocratie et les droits de l’homme s’installent au cœur du débat politique marocain, le statut et le corpus de l’amazighe ont connu, ces deux dernières décennies, une vraie dynamique. Par ailleurs, la précarité et la pauvreté des populations amazighophones – à l’aire de l’ouverture et de la globalisation – les a poussé à une migration massive dont résulte un dépeuplement des compagnes et une augmentation du taux d’urbanisation qui passe de 29% en 1965 à plus de 70% actuellement .
Dans un monde où l’urbanisation ne cesse de s’accroître et où les enjeux et la gestion de la question migratoire s’imposent ; nous cherchons à étudier la transmission intergénérationnelle de l’amazighe, et plus exactement de la variante tachelhit, à travers les pratiques et les stratégies linguistiques familiales dans le milieu urbain, et ce chez trois générations (parents/enfants/petits-enfants) dans des familles installées au sud du Maroc et en Île-de-France.
Par le biais d’observations non-participantes et d’enquêtes qualitatives via des biographies langagières, nous cherchons à comprendre comment l’environnement et les spécificités de l’amazighe déterminent sa transmission intergénérationnelle dans deux contextes différents : au Maroc (pays d’origine) et en France (pays d’implantation). Pour ce faire, nous proposons d’étudier auprès de quelques familles trigénérationnelles dans les deux milieux et à partir du discours épilinguistique les différentes influences qui régissent les stratégies, les représentations et les pratiques linguistiques familiales.