POMISUD : Politiques migratoires et trajectoires de mobilités au Sud : perspectives africaines et latino-américaines post-crise sanitaire

FARET Laurent et Florence Boyer

Type de programme

Financé par IDEX Université de Paris (dans le cadre du Plan d’actions Covid 19, Axe 3 : soutien à la recherche de moyen et long termes en lien avec les sciences humaines et sociales)

Date début et fin du programme

2021-2022

Nom des responsables

Laurent Faret (CESSMA-Univ de Paris) et Florence Boyer (URMIS-IRD)

Résumé

Résumé en français

POMISUD prend pour point de départ le contexte de crise sanitaire de 2020 et ses effets socioéconomiques en tant que moment révélateur d’inégalités et de vulnérabilités qui affectent les populations en mobilité internationale. Il s’inscrit dans le renouvellement des travaux qui interrogent un double processus de changement dans les dynamiques migratoires entre Amérique latine et Amérique du Nord comme entre pays d’Afrique et Europe. D’un côté, des politiques migratoires à visée restrictive ou hautement sélective conduisent à des logiques d’externalisation des frontières, de politiques de contention et de buffer zones autour des pays traditionnels d’immigration. De l’autre, les trajectoires de migration se sont complexifiées en termes de parcours, de temporalité, d’incertitude des projets migratoires et d’augmentation des vulnérabilités. Le programme développera une réflexion internationale et pluridisciplinaire croisée sur la façon dont des dispositifs politiques et juridiques visent à reconfigurer les pratiques migratoires et, inversement, comment les mobilités internationales au Sud évoluent au regard de ces politiques. Il le fera dans le contexte nouveau de la crise née de la pandémie de Covid-19 et ses effets socioéconomiques, auxquels les migrants internationaux sont particulièrement exposés. Seront interrogés les liens spécifiques existant entre des dispositifs migratoires relevant de politiques de différents niveaux, du local au transnational, et l’évolution des trajectoires migratoires. En rupture avec une ligne d’analyse dominante, on considérera les dispositifs de politique migratoire en deçà et au-delà des cadres nationaux, dans leur mise en œuvre en différents espaces de migration. Comment la gouvernementalité des populations en mobilité peut-elle être analysée de façon comparée dans un contexte à forte dimension sécuritaire, à la croisée entre lutte contre les migrations clandestines et lutte contre le risque de diffusion épidémique ?

Résumé en anglais

The POMISUD project takes as its starting point the context of the health crisis of 2020 and its socio-economic effects as a revealing moment of inequalities and vulnerabilities that affect populations in international mobility. It deals with the renewal of the researches that address the double process of change in the migratory trends between Latin America and North America as between African countries and Europe. On the one hand, restrictive or highly selective migration policies lead to externalization of borders, policies of containment and buffer zones around traditional immigration countries. On the other hand, migration trajectories have become more complex in terms of routes, temporality, uncertainty of migration projects and increased vulnerabilities. The aim of the project is to develop an international and multidisciplinary comparative reflection on how political and legal mechanisms aim to reconfigure migration practices and, conversely, how international mobility in the Global South evolves in relation to these policies. It will do so in the new context of the crisis born of the Covid-19 pandemic and its socio-economic effects, to which international migrants are particularly exposed. The team members will examine the specific links between the migration mechanisms of policies at different levels, from local to transnational, and the evolution of migration courses. Breaking with a dominant line of analysis, the project will consider migration policy mechanisms below and beyond national frameworks in the effectiveness of their implementation in different places of migration. How can the governmentality of mobile populations be analysed in a comparative way in contexts where a strong security dimension is at stake at the crossroads between the fight against illegal migration and the fight against epidemic spread ?"