FORMATIONS, POSITIONNEMENTS ET STRATEGIES DES ARCHITECTES BURKINABÉS, MALIENS ET NIGERIENS DANS LEUR PAYS
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Sujet de Thèse
Un groupe professionnel face au développement urbain africain : formations, positionnements et stratégies des architectes burkinabés, maliens et nigériens dans leur pays.
Directrice de thèse : Monique BERTRAND
Axe thématique 2 : « Villes du Sud : pouvoir, pratiques citadines et devenir métropolitain. »
Résumé de thèse :
L’Afrique connaît la plus forte croissance démographique au monde, une population urbaine encore minoritaire mais en expansion très rapide, un gap souvent prononcé, comme dans les trois exemples étudiés, entre la capitale et les autres villes. Les pays manquent d’infrastructures pour répondre aux besoins des citoyens, mais verront leur population doubler à l’horizon 2050. Le métier d’architecte, peu connu dans les pays d’Afrique subsaharienne, connaît ces dernières années un accroissement. Les villes voient apparaître des professionnels de la construction formés dans différentes écoles d’Afrique et de pays occidentaux. Dans ce contexte, les ordres professionnels et la réglementation des professions libérales (architectes, mais aussi urbanistes, géomètres experts, notaires…) se mettent progressivement en place, accompagnant la libéralisation des économies et des gestions post-ajustement structurel. Comment continuer à penser les villes du Sahel, malgré une situation sécuritaire qui connaît des dégradations sans précédent ?
La forte disparité des niveaux de vie en Afrique de l’Ouest et le contexte d’insécurité au Sahel soulève des interrogations quant à la pratique, dans ces conditions, d’une profession réglementée et de surcroit très peu connue, telle que l’architecture. Ainsi, nous formulons la problématique suivante : « Quelles stratégies développent les architectes sub-sahariens pour implanter leur groupe professionnel dans leur pays ? »
Nous proposons dans le cadre du doctorat de mener la recherche sur les professionnels de trois pays, le Niger, la Mali, et le Burkina Faso. D’une part, cela permet une étude comparative à l’échelle ouest-africaine. D’autre part, la production de données à l’échelle régionale peut permettre une contextualisation dans une dynamique urbaine mondiale.
A ce jour, peu de chercheurs se sont penchés sur la question des acteurs nationaux de l’industrie immobilière ouest-africaine. Cela peut se justifier par le faible nombre et la méconnaissance de ces derniers. La problématique de l’étalement spatial étant au cœur des débats actuels, la littérature académique porte d’avantage sur la fabrique des villes, sur le renouveau attendu de l’action publique et des partenariats publics-privés.