Résumé
L’histoire du travail colonial s’est développée vigoureusement dans les pays du Sud depuis la fin du XXe siècle. Elle replace au centre la figure du colonisé, non seulement comme victime, mais aussi comme agent à part entière des sociétés coloniales. C’est dans cette dernière perspective que les contributions réunies dans le présent volume veulent s’inscrire. Ces
études soulignent spécialement l’expérience de l’engagisme, la forme dominante entre 1850 et 1950, de ces relations de travail, examinent avec attention les moyens déployés par les engagés pour s’adapter à la coercition, ou bien y résister, et parfois, tourner les circonstances à leur avantage, dans les espaces coloniaux diversifiés (Antilles, océan Indien, Asie, Pacifique). Situées au carrefour de la recherche récente en histoire des migrations
internationales au Sud et en histoire globale du travail, ces études ambitionnent de préciser le rôle joué par les institutions, les employeurs et l’intervention des migrants eux-mêmes dans la constitution des marchés coloniaux du travail.
Eric Guerassimoff, historien, professeur de civilisation chinoise contemporaine au sein de l’UFR Langues et Civilisations de l’Asie Orientale (LCAO) de l’université Paris-Diderot, est membre du CESSMA UMR UPD/IRD 245 IRD/UPD. Ses recherches portent sur l’histoire moderne et contemporaine de l’émigration chinoise.
Issiaka Mandé, historien, professeur au département de science politique de l’Uqam (Montréal, Canada) est membre du Cirdis et du Cessma (UMR 245 IRD/UPD). Il s’intéresse à l’histoire socio-économique de l’Afrique contemporaine.
Posté le 4 octobre 2016