L’atelier du CESSMA, en partenariat avec les groupes Afrique / Océan Indien et Maghreb Moyen Orient du CESSMA

10 juin de 15h à 17h30 en hybride

L’atelier du CESSMA, en partenariat avec les groupes Afrique / Océan Indien et Maghreb Moyen Orient du CESSMA ont le plaisir de vous convier à une séance qui se tiendra

le 10 juin de 15h à 17h30, en hybride :

  • au CESSMA, salle 870, bâtiment Olympe de Gouges, Université de Paris
  • par lien zoom (qui sera communiqué ultérieurement)

Béatrice Hibou (CNRS, SciencesPo CERI) et
Mohamed Tozy (IEP d’Aix-en-Provence)
présenteront leur ouvrage paru en 2020 aux éditions Karthala

Tisser le temps politique au Maroc.
Imaginaire de l’Etat à l’âge néolibéral
https://www.karthala.com/recherches-internationales/3370-tisser-le-temps-politique-au-maroc-9782811127657.html

L’ouvrage sera discuté par :
Florence Bernault (Centre de recherches historiques de SciencesPo),
Olivier Bouquet (Université de Paris, CESSMA,
Et un.e autre intervenant.e (sous réserve)

La séance sera présidée par Boris Samuel (IRD, Université de Paris, CESSMA)

4e de couverture :
Le Maroc inspire des lieux communs. Il serait un prototype d’immobilisme politique, dans la main autoritaire et conservatrice du « commandeur des croyants », en mal de démocratie, mais à l’ombre d’un islam somme toute modéré. Trente années d’enquêtes de terrain, d’entretiens, de dépouillement d’une vaste documentation primaire et d’observation participante permettent à Béatrice Hibou et Mohamed Tozy de montrer comment les changements démographiques et environnementaux, ainsi que les processus de naturalisation du néolibéralisme, ont transformé les façons de gouverner les hommes et les territoires du royaume.
À partir des types-idéaux de l’Empire et de l’État-nation, les auteurs dégagent la pluralité des modes de gouvernement et de domination à l’oeuvre au Maroc en insistant sur leur osmose continuelle. Il n’est pas question d’un passage de l’empire chérifien (XVIIe-XIXe siècle) à l’État-nation, dont le protectorat français aurait jeté les fondements, ni de la perpétuation d’une tradition impériale résiduelle au coeur de l’État moderne. Il s’agit bel et bien d’un assemblage de ces deux logiques, qui déjà coexistaient dans les siècles précédents, et dont le jeu simultané est sous-jacent au gouvernement néolibéral contemporain. L’Empire et l’État-nation ne se présentent pas sous la forme d’une alternative ni d’une contradiction. Ils constituent deux ressorts d’une même domination qui ne se réduit pas à la seule figure du roi. Ils sont en tension continue, une tension dont procède l’historicité de l’imaginaire politique marocain et qui en tisse le temps singulier. Une démonstration fondamentale de sociologie historique comparée de l’État.