HUANG Qiansheng

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Sujet de Thèse

  • Au-delà du soignant et du soigné : les enchevêtrements des humains, des divinités et des objets dans les mondes médicaux malgache et chinois

Directeur de thèse :

  • Laurence Pourchez

Axes :

  • Axe thématique n°4 : « Savoirs : Acteurs, Pouvoirs, Territoires » (sous-axe « Corps, santé, environnement »)

Communications

  • 2022. « L’argent dans la relation soignant-soigné traditionnelle à Madagascar et en Chine » [Conférence], Faire de l’ethnomédecine au XXIème siècle : enjeux et perspectives, Inalco, 17-18 juin.

Publications

  • À paraître, 2023. « La relation soignant-soigné dans les domaines traditionnels malgache et chinois », dans Regards croisés sur les relations soignants soignés, Jean François Humblot, Laurence Pourchez (Eds.). Paris : Editions des archives contemporaines.

Résumé de thèse

  • Dans les années 1970 et 1980, les anthropologues médicaux ont développé le concept de pluralisme médical pour le paysage médical complexe du Tiers Monde. Cependant, ils ne se sont pas intéressés de manière systématique à la relation soignant-soigné, car celle-ci est davantage considérée comme une micro-interaction sociologique que comme un reflet du paysage médical holistique. Les tendances post-anthropologiques récentes nous permettent de nous garder une distance prudente avec des idées anthropocentriques et d’ajouter les relations humano-divine et humano-objet à celle de soignant-soigné qui, comme son nom l’indique, est habituellement dominée par la relation interhumaine. Ces trois relations coexistent dans toutes les sociétés mais ont une importance différente selon les contextes : à Madagascar, les relations humano-divine et interhumaine se rencontrent sur un pied d’égalité ; en Chine, la relation interhumaine est mise en avant ; enfin l’économie moderne se déroule autour de l’échange d’objet et d’argent. La relation humano-divine implique souvent les guérisseurs traditionnels, tandis que la relation humano-objet est prédominante dans les institutions médicales modernes, car leur logique de fonctionnement est généralement centrée sur l’échange d’argent, et elles exigent également que le soigné soit considéré comme l’objet de la maladie. L’introduction des relations humano-divine et humano-objet nous permet de placer les phénomènes médicaux traditionnels et modernes dans un spectre. La thèse ne se limite pas à l’anthropologie médicale de Madagascar et de la Chine, mais fait également appel aux théories de l’interaction qui incluent des acteurs non humains afin de présenter une image médicale complète révélant la complexité, des points communs et de l’unicité des relations soignant-soigné dans les deux pays.