FAGAN Mathieu

Doctorant
Sociolinguistique
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Sujet de Thèse

  • Représentations et appropriation des langues polynésiennes au sein des jeunes au fenua et
    en dehors

Directeur de thèse :

  • Brigitte Rasoloniaina & Agnès Henri

Axes :

  • Axe thématique n°2 : « Villes du Sud : pouvoir, pratiques citadines et devenir métropolitain » / Axe thématique n°4 : « Savoirs : Acteurs, Pouvoirs, Territoires »

Résumé de thèse

  • Les langues polynésiennes connaissent actuellement un regain d’importance vis-à-vis du français, jusque-là langue exclusive ou majoritaire de scolarisation. Cette thèse s’intéresse davantage à la sphère privée de ces pratiques linguistiques, et elle se concentre donc sur les représentations et sur l’appropriation des langues polynésiennes au sein des jeunes Polynésiens, soient-ils au fenua ou bien en dehors. Cette thèse s’appuie sur la notion d’appropriation linguistique telle qu’elle a été élaborée par les didacticiens à la fin du XXe siècle, mais l’étude des politiques linguistiques éducatives et familiales permettra d’expliciter le paysage linguistique au sein duquel évoluent les jeunes Polynésiens. L’étude des déplacements humains et la notion du devenir citadin joueront aussi un rôle important, notamment pour les personnes ayant déménagé en dehors de la Polynésie française, les langues polynésiennes ayant une présence moins importante en dehors de la sphère familiale. À travers l’analyse d’entretiens semi-directifs menés avec plusieurs jeunes, résidant aussi bien en Polynésie qu’en dehors, nous pourrons comprendre leurs représentations et leurs attitudes vécues vis-à-vis des langues qu’ils connaissent. De plus, l’étude du panorama linguistique et didactique au sein desquels les témoins évoluent permettra de comprendre quelles dynamiques touchent l’appropriation des langues polynésiennes à l’heure actuelle et en contextualiser les pratiques. Ce travail permettra de rendre compte de la place qu’occupent les langues polynésiennes au sein de la société contemporaine, notamment chez les jeunes générations, mais aussi d’évaluer leur vitalité et comprendre quel futur peut être envisagé pour leur transmission.