DOYEN Pauline

Doctorante
Sociologie politique

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Sujet de Thèse

Les personnes exilées en campement : quelle évolution des dispositifs de prise en charge en Île-de-France depuis 2015 ?

Directeur de thèse :

Directrice : Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Professeure des Universités en anthropologie de l’Asie du Sud à l’INALCO et chercheure titulaire au CESSMA

Co-directeur : Stéphane Dufoix, Professeur des Universités en sociologie (Université Paris Nanterre), membre senior de l’Institut universitaire de France et chercheur au laboratoire Sophiapol.

Axes :

Axe thématique n°1 : « S’approprier, contester, lutter : spatialité, domination, violence »
Axe thématique n°2 : « Villes du Sud : pouvoir, pratiques citadines et devenir métropolitain »

Communications

  • Pauline Doyen (Watizat, Liminal) & Emily Mugel (Watizat) : Traduire les mots de l’asile dans le cadre du Guide de la demandeuse et du demandeur d’asile à Paris. Colloque ANR Liminal « L’urgence dans les langues : interactions, médiations et inventions langagières en migration », 10-11 septembre 2019.

Publications

  • Doyen Pauline, Keyhani Behrouz, Lécuyer Laurence, « (L)armes alimentaires. Violences en temps de paix et distribution de repas à Calais : espace-temps de la relation entre les acteurs associatifs et étatiques et les exilés », Journal des anthropologues, 2018/5 (Hors-série), p. 129-157
  • Doyen Pauline, « Watizat ? Informer en contexte d’urgence », Plein droit, 2020/1 (n° 124), p. 11-14

Résumé de thèse

Comment expliquer la persistance des campements dans la durée et dans quelle mesure est-elle révélatrice de l’évolution des dispositifs de prise en charge des personnes exilées depuis 2015 ?

Par le profil de ses habitants, les actions et les réactions qu’il suscite, le campement constitue un angle d’analyse intéressant de l’écologie territoriale de l’asile où les personnes exilées ne sont pas uniquement perçues comme victime d’un système mais contribuent à sa transformation. A partir d’observations de terrain et d’entretiens avec les acteurs impliqués et les personnes exilées, ce projet de thèse se propose d’étudier comment les dispositifs de prise en charge influencent la formation et l’évolution des campements parisiens, et comment les personnes exilées en campement se saisissent de ces dispositifs de prise en charge pour tenter de sortir d’une situation de grande précarité.
Au croisement de la sociologie des migrations et de la sociologie des organisations, il semble aujourd’hui nécessaire d’inscrire la question de la prise en charge des personnes exilées dans le champ de l’urgence sociale. La situation de crise humanitaire qui resurgit de manière récurrente à Paris depuis 2015, via l’émergence de campements, rejoint ainsi des préoccupations déjà largement traitées dans la littérature sur les personnes sans-domicile et les bidonvilles roms en France.
In fine, il s’agit de décrire et d’analyser comment ces deux éléments, le campement et les dispositifs mis en place, structurent la situation des personnes exilées et conditionnent leur prise en charge sur le territoire.