Intervenants :
Judith HAYEM, Wenjing GUO
Louis MOREAU DE BELLAIN
Lien Zoom :
https://us02web.zoom.us/j/6934084944?pwd=eFhyRFRsVzV
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Après les confinements :
quels comptes pour les laissés-pour-compte ?
On a beaucoup compté et décompté pendant la crise du Covid-19 : les
malades, les morts, le nombre de vaccinés, le nombre de rétifs à la
vaccination … les heures. Mais quels comptes pour les laissés-pourcompte ? Quels sont les effets des mesures de confinement décidées par le
gouvernement français sur les plus démunis, les invisibles ?
C’est ce que ce numéro interroge au travers d’une série d’articles, attentifs
à la fois aux effets concrets et subjectifs des mesures appliquées mais aussi
aux pratiques et aux inventions individuelles et collectives mises en place
pour palier à la distanciation physique et sociale imposée. En effet,
associations, individus, collectifs, bénévoles et citoyens n’ont pas attendu
l’aval des autorités pour s’organiser et palier aux manquements de l’Etat,
qui, dans ses tâtonnements pour gérer la Covid-19 tentait de faire oublier
les politiques qu’il avait mises en œuvre et qui ont détruit peu à peu le
système public de soins, gravement mis à l’épreuve par la pandémie.
Analysant finement des expériences personnelles, militantes ou
professionnelles, les auteurs nous permettent de garder une trace vive de la
spécificité d’une séquence historique dont les conséquences perdurent
souvent jusqu’à aujourd’hui. Ils documentent, souvent de manière réflexive,
ce qui s’est passé et ce qu’ils ont pensé dans les salles de cours virtuelles où
collégiens, lycéens et étudiants ont été priés d’étudier ; dans les quartiers de
Paris avec les habitants qui n’avaient pas le loisir de s’éloigner de chez eux ;
lors des séances devenues téléphoniques entre psychiatres et patients ; ou
dans une association forcée de réviser son intervention auprès des
personnes exilées.
Avec ce numéro, L’Homme et la Société souhaite contribuer à une réflexion
critique sur ce que nous avons traversé ainsi que sur les possibles communs
afin de ne pas installer durablement les divisions et les inégalités que le
COVID-19 et sa gestion ont continué à creuser.